A la recherche d’un petit film pour s’endormir
Il était tard, je voulais un petit film sympa, sans prise de tête. Pas un drame, pas un grand film d’auteur, juste quelques grimaces, deux-trois rires et la possibilité de m’endormir sans regret si mes yeux se fermaient. Yes Man cochait toutes les cases : pitch simpliste, comédie feel good, Jim Carrey. Ça ferait l’affaire, et ça l’a fait.
Avec une petite frayeur tout de même : celle d’avoir déjà vu le film. Ce sentiment de « déjà-vu » m’a trotté dans la tête au début. J’ai souvent croisé des extraits à la télé, sans savoir si j’avais vu le film en entier. L’impression de connaître déjà tout du film. Mais non pourtant, c’était bien une première pour moi.
Un synopsis des plus légers
Soyons honnêtes : le scénario, c’est du binaire pur sucre. Carl dit « non » à tout, puis il dit « oui » à tout, puis il apprend qu’en fait il faut parfois dire « peut-être ». Voilà. Rien de révolutionnaire, rien de subtil. Mais… il y a Jim Carrey. Et rien que ses mimiques suffisent à s’attarder sur un film. Lançons-le.
Je n’ai pas ressenti un attachement viscéral pour Carl, mais forcément, on se reconnaît dans certaines situations. Des fois, on se surprend à dire « oui » alors que l’on n’en avait pas envie. Ou alors à regretter d’avoir dit « non » alors qu’un « oui » nous aurait fait vivre une soirée ou une aventure de malade, peut-être. Mais pourtant, je suis resté assez distant du film dans le sens où je ne me suis pas reconnu dans les situations, je ne me suis pas mis à la place de Carl, trop binaire.
Jim Carrey, ma petite madeleine de Proust
The Mask, Ace Ventura et toute la panoplie du Carrey des années 90 a forgé une partie de ma culture cinématographique et revoir Jim Carrey réveille toujours une forme de nostalgie. Madeleine de Proust, rigolade, confort.
Pour autant, je préfère le Carrey qui sait naviguer entre comédie intelligente et sincère gravité : celui de The Truman Show ou Eternal Sunshine. Ici, il fait le job, sans aller chercher plus loin. Je n’aurai sans doute pas regarder le film si cela avait été avec un autre acteur.
Un film qui reste une caricature (et c’est pas grave)
Yes Man est une comédie qui pousse son idée jusqu’à l’absurde, mais sans jamais creuser. Dire oui à tout ? Dans la vraie vie, ce serait dangereux, complexe, riche en nuances. Ici, ça reste de la caricature. Pas de miroir profond, pas de remise en question existentielle sincère. Et, ici dans le contexte de mon visionnage, ça me va : je ne regardais pas ce film pour philosopher sur la liberté individuelle. Je voulais juste un petit film avant de dormir, et il a parfaitement tenu ce rôle.
Il y a pourtant des scènes qui coincent. La plus marquante pour moi : la fameuse voisine. Oui, j’ai souri, mais avec un certain malaise lorsque Carl succombe à ses avances. Pas mon type d’humour. Je trouve ça facile, un peu dégradant même. Heureusement, ça reste isolé. S’il y en avait eu plus, j’aurais vite décroché.
Le couple Jim Carrey & Zooey Deschanel : un équilibre bienvenu
À l’inverse, les scènes avec Allison (Zooey Deschanel) amènent une respiration bienvenue. Leur alchimie, leur spontanéité, leur douceur contrastent avec le burlesque. Là, on touche à quelque chose de plus sincère, même si ça ne va pas chercher bien loin non plus. Cela reste léger, mais ils sont attachants et mignons.
Un film pour les soirées sans prise de tête (et pas plus)
Une semaine après, je me souviens du film, mais sans grand frisson. Pas de scène culte, pas de réplique inoubliable. Juste un divertissement efficace, un de plus dans la grande liste des films « pour un soir sans prise de tête ». Pas un navet, pas un chef-d’œuvre.
C’est le genre de film qu’un jeune de 20 ans peut trouver stimulant, presque motivant (« »Allez, vas-y, je dis oui à tout pendant une semaine, pour voir ! »), mais à mon âge, ça reste une anecdote agréable, rien de plus.
Oui, non, peut-être : ce que j’en retiens
En une phrase ? Yes Man est une bonne comédie légère et sans prise de tête, avec un Jim Carrey qui fait le taf, agrémentée de l’agréable douceur de son duo avec Zooey Deschanel.
Ça n’a pas changé ma vie, ça ne fera pas partie de mes films cultes, mais ça m’a rappelé que parfois, on a juste besoin d’un Carrey qui grimace pour passer une bonne soirée. Et ça, c’est déjà pas mal.
❤️ Jim Carrey toujours unique, ses mimiques font mouche sur moi.
❤️ La légèreté du film, idéal pour un soir sans prise de tête.
❤️ L’alchimie douce et rafraîchissante entre Carrey et Zooey Deschanel.
💔 Un scénario binaire et prévisible : Non > Oui > Ça dépend.
💔 La scène avec la voisine, trop facile et gênante.
💔 Un manque de profondeur : la réflexion reste en surface.
Note : 64,00/100
Yes Man est une comédie légère qui divertit sans laisser de trace, portée par un Jim Carrey efficace et le charme de Zooey Deschanel. Un film parfait pour se détendre, mais pas pour réfléchir ni marquer les esprits.
Société de production | Heyday Films The Zanuck Company Village Roadshow Pictures |
Réalisation | Peyton Reed |
Scénaristes | Nicholas Stoller Jarrad Paul Andrew Mogel |
Sortie | 2008 |