Pépé : un petit bonbon de nostalgie, mais qui fond trop vite
Pépé, premier tome de la série La Petite Famille, est une plongée dans la douceur et l’amour familiale. L’histoire est simple : des enfants en vacances chez des grands-parents, avec Mémé bienveillante et aimante, et Pépé un peu plus bourru… Vous l’aurez compris, derrière la moustache blanche de Pépé, la bouche est souvent close, mais sous son vieux pull en laine, il y a bien un cœur qui bat. Le récit ne prend pas trop de risque, jouant la carte de la tendresse, mais ça fait du bien. C’est mignon. Bref, un hommage sincère aux grands-parents un peu rudes en façade mais tout doux en dedans.
Cependant, cette évolution, bien que touchante, reste parfois trop expéditive. On se dit qu’un peu plus de profondeur aurait permis de savourer pleinement la transformation de ce personnage atypique.
Le graphisme : doux comme un câlin !
Côté dessins, les illustrations adoptent un style enfantin et rond qui colle parfaitement à l’atmosphère nostalgique du récit. La palette de couleurs, tout en douceur, invite à la détente et offre une lecture fluide, idéale pour un moment de récréation ou pour redécouvrir l’enfance. C’est un peu comme une brioche au suc’ tout juste sorti du four, souvenir d’enfance bien agréable… mais qui se mange trop vite !
Une lecture aussi douce que fugance
Pépé se lit vite, très vite. Les événements s’enchaînent avec une fluidité qui rend la lecture accessible à tous, jeunes et moins jeunes, et c’est très bien. Chaque page semble pensée pour rappeler des souvenirs d’enfance et pour évoquer ces moments précieux passés en famille.
Cependant, cette brièveté narrative se double d’une certaine superficialité. À force de vouloir faire passer des émotions fortes en peu de temps, certaines interactions manquent de profondeur. On rit, on s’émotionne, et pourtant, quelques passages paraissent avoir été expédiés par la machine à clichés émotionnels et mériteraient peut-être un petit détour plus savoureux.
C’est un premier tome, donc qui sait…
En résumé, Pépé est une bouffée de nostalgie qui réchauffe le cœur et qui se présente comme un véritable petit bonbon littéraire. Il y a là toute la sincérité d’une histoire universelle qui célèbre les liens intergénérationnels, portée par des graphismes apaisants et une narration qui, malgré sa brièveté, sait toucher sa cible.
Mais ne nous voilons pas la face : la brièveté extrême laisse entrevoir un potentiel inexploité. Autant, l’efficacité du message est bien au rendez-vous, autant on regrette de ne pas s’attarder un peu plus sur certains détails. Si vous recherchez une lecture rapide, pleine d’émotion sans chichis, ce premier tome est fait pour vous. Sinon, sachez que derrière cette tendresse immédiate se cache aussi un récit qui aurait pu se développer avec un peu plus de panache. Mais bon, c’est le premier tome de la série. Attendons de voir la suite…
❤️ Un récit sincère et universel
❤️ Un style graphique parfaitement adapté
❤️ Une émotion subtile mais percutante
💔 Trop court, ça manque d’épaisseur
💔 Une narration qui reste assez convenue
Cliquez ici pour le commander sur Librairiesindependantes.com.
Note : 81/100
En résumé, Pépé est un concentré de tendresse et de justesse, mais qui s’évapore presque trop vite. Une belle lecture, sans doute, mais qui laisse un goût de trop peu.
Editeur | L’Ecole des Loisirs |
Collection | Milles Bulles |
ISBN | 9782211220996 |
Date de parution | 29 avril 2015 |
Auteur | Loïc Dauvillier |
Illustration | Marc Lizano (couleurs de Jean-Jacques Rouger) |